Le refus de Doctolib de gérer la « taxe lapin » #
Stanislas Niox-Chateau, le patron de la plateforme, a exprimé ce refus clairement et fermement.
Il a déclaré que c’est à l’Assurance maladie de prélever les 5 euros de pénalité et non à Doctolib. Pour lui, l’idée de forcer les patients à enregistrer leurs données bancaires sur la plateforme pour permettre cette déduction est non seulement inappropriée, mais aussi injuste.
La proposition de Gabriel Attal qui a déclenché la controverse #
La « taxe lapin » a été proposée par le Premier ministre, Gabriel Attal. Selon cette proposition, une pénalité de 5 euros serait imposée aux patients pour les rendez-vous non honorés et non annulés 24 heures à l’avance. Les patients devraient renseigner leur empreinte bancaire pour réserver un rendez-vous sur les plateformes en ligne, ce qui permettrait au praticien de retenir 5 euros si le patient ne se présente pas à l’heure.
Cette proposition a été reçue avec beaucoup de réticence, notamment de la part de Doctolib, qui a refusé d’être l’entité à prélever cette pénalité.
Les inégalités soulignées par Stanislas Niox-Chateau #
Stanislas Niox-Chateau, bien qu’il ne soit pas opposé à la « taxe lapin » en tant que telle, a souligné les inégalités engendrées par le processus d’empreinte bancaire. Selon lui, 15% des patients sont en situation d’illectronisme et 5% n’ont pas de carte bancaire. Pour ces personnes, le fait d’être obligés de fournir une empreinte bancaire pour réserver un rendez-vous en ligne serait donc discriminatoire.
De plus, seulement un tiers des médecins utilisent aujourd’hui une plateforme pour gérer leurs rendez-vous, ce qui pose la question de la gestion de la majorité des rendez-vous qui ne sont pas pris en ligne.
La solution alternative proposée par Doctolib #
Niox-Chateau propose que l’Assurance maladie, et non une plateforme comme Doctolib, gère cette taxe lapin en prélevant par exemple les 5 euros sur le rendez-vous suivant du patient. Cela éviterait de créer un fardeau administratif nouveau pour les soignants et n’entraverait pas l’accès aux soins.
La réaction de Doctolib a suscité des discussions entre Matignon et la plateforme. Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, a indiqué que les choses n’étaient pas totalement arrêtées et qu’une solution serait trouvée.
- Doctolib refuse de gérer la « taxe lapin »
- Stanislas Niox-Chateau souligne les inégalités engendrées par le processus d’empreinte bancaire
- Seulement un tiers des médecins utilisent une plateforme pour gérer leurs rendez-vous
- Doctolib propose que l’Assurance maladie gère cette taxe
La « taxe lapin » a donc créé une vive controverse, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les patients, les médecins et les plateformes de rendez-vous médicaux en ligne. Alors que la proposition de Gabriel Attal visait à responsabiliser les patients et à réduire le nombre de rendez-vous non honorés, elle a soulevé des questions importantes sur l’équité et l’accessibilité des soins. En refusant de gérer cette taxe, Doctolib a ouvert un débat qui pourrait conduire à des changements significatifs dans la manière dont les rendez-vous médicaux sont gérés en France. L’avenir nous dira si la solution alternative proposée par Doctolib sera adoptée et comment elle sera mise en œuvre.