Une baisse des refus d’obtempérer sur les routes, mais une hausse de leur gravité #
Toutefois, les incidents les plus graves semblent augmenter, selon les données publiées par le ministère de l’intérieur.
En moyenne, les services de police et de gendarmerie enregistrent environ 25 700 délits de refus d’obtempérer routiers chaque année. Sur sept ans, une baisse de 5% a été constatée.
Une hausse initiale suivie d’une baisse significative #
Une hausse de 12% a été constatée entre 2016 et 2021, le nombre de refus d’obtempérer passant de 24 400 à 27 300 pendant cette période. Cependant, une inversion de la courbe a été observée entre 2021 et 2023 avec une baisse de 15%.
Malgré cette diminution, près d’un refus d’obtempérer sur cinq est qualifié de « délit aggravé ». Cela signifie que cela expose directement d’autres personnes à un risque de décès ou d’infirmité.
Augmentation des délits aggravés #
La proportion de ces délits aggravés a augmenté de 16% en 2016 à 21% en 2023. Cela représente une augmentation de 3 800 à 4 900 incidents respectivement, selon le rapport.
Par ailleurs, certains refus d’obtempérer ont conduit à des tragédies ces dernières années, provoquant des débats publics sur l’intervention policière.
La répartition géographique des refus d’obtempérer #
Les refus d’obtempérer ne sont pas concentrés dans une zone spécifique, mais répartis sur tout le territoire. Le département le plus concerné entre 2016 et 2023 était la Martinique, avec 7,4 refus d’obtempérer pour 10 000 habitants.
La Guadeloupe et la Seine-Saint-Denis suivent de près avec 7,2 et 6,4 refus d’obtempérer pour 10 000 habitants respectivement.
- Vaucluse : 6 refus d’obtempérer pour 10 000 habitants
- Guyane : 5,9 refus d’obtempérer pour 10 000 habitants
- Pyrénées-Orientales et l’Eure : 5,3 refus d’obtempérer pour 10 000 habitants
- Corse-du-Sud : 5 refus d’obtempérer pour 10 000 habitants
En ce qui concerne le profil des auteurs de ces délits, les statistiques suggèrent que 97% des incidents sont commis par des hommes, et 75% par des personnes de moins de 30 ans.
En analysant ces données, il est clair que bien que le nombre global de refus d’obtempérer ait légèrement diminué au cours des sept dernières années, leur gravité a augmenté. Cela souligne l’importance de mesures ciblées pour lutter contre ces délits, en particulier ceux qui mettent directement en danger la vie d’autrui. Il est indispensable de continuer à surveiller ces tendances et à adapter les stratégies d’intervention en conséquence pour garantir la sécurité de tous sur nos routes.
