La Corée du Sud face à une vague d’hostilité alimentée par les réseaux sociaux dans le domaine politique : comment faire face à ce phénomène ?

La Corée du Sud, comme de nombreux autres pays, est de plus en plus confrontée à un phénomène préoccupant : la propagation de la désinformation et des discours de haine sur les réseaux sociaux, qui alimentent une polarisation de l'opinion publique.

Les dangers de la cyberhaine #

Ce climat tendu a déjà provoqué des violences réelles, comme l’attaque violente contre le dirigeant d’opposition Lee Jae-myung, qui a survécu après avoir été poignardé au cou au début de l’année 2024.

Les réseaux sociaux, catalyseurs de discorde #

Les débats politiques en ligne en Corée du Sud se concentrent souvent sur la personnalité des candidats et les dangers qu’ils sont supposés représenter, plutôt que sur les véritables enjeux économiques et sociaux du pays.

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Par exemple, des messages alarmistes circulent sur Facebook, affirmant que si l’opposition gagne, le pays sera « offert à la Chine rouge » et l’alliance avec les États-Unis sera détruite.

La désinformation à l’œuvre #

La désinformation est un outil puissant dans le monde numérique d’aujourd’hui. Des images et des vidéos modifiées circulent sur les réseaux sociaux, montrant par exemple M. Lee agenouillé devant une statue de Mao Tse-toung, ce qui attise les tensions sur une question sensible en Corée du Sud : les relations avec la Chine.

Il existe également des documents falsifiés qui minimisent l’attaque violente contre M. Lee, alors qu’en réalité, il a été gravement blessé et a dû être opéré d’urgence.

La politique, source de division #

La politique est un sujet particulièrement conflictuel en Corée du Sud, où deux des trois derniers présidents ont été emprisonnés pour corruption. Les divisions politiques se sont intensifiées depuis l’élection présidentielle de 2022, qui a vu une victoire de Yoon Suk Yeol sur Lee Jae-myung avec la marge la plus faible de l’histoire du pays.

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Les propos haineux sur les réseaux sociaux ont même poussé certains individus à passer à l’acte. Par exemple, l’agresseur de Lee Jae-myung, un agent immobilier de 67 ans, avait posté sur les réseaux sociaux que « la seule façon pour la Corée du Sud de se renouveler est d’arrêter et d’exécuter Lee Jae-myung ».

Comment freiner ce phénomène ? #

Malgré les appels à la fin de cette « politique de la haine », l’agressivité n’a pas diminué sur les réseaux sociaux. Des mesures doivent être prises pour lutter contre cette tendance alarmante.

On pourrait envisager des régulations plus strictes des réseaux sociaux, une éducation des utilisateurs à la désinformation et une sensibilisation aux dangers de la haine en ligne.

Voici quelques exemples d’action qui pourraient être mises en place :

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  • Renforcer l’éducation aux médias et à l’information dans les écoles pour apprendre aux jeunes à reconnaître et à se méfier de la désinformation
  • Créer des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la haine en ligne
  • Imposer des sanctions plus sévères aux individus qui propagent de la désinformation ou des discours de haine
  • Encourager les réseaux sociaux à prendre des mesures plus strictes pour modérer les contenus haineux

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