Renoncer au sionisme pour embrasser une identité de juif français : le voyage d’un homme vers la réconciliation

Le 7 octobre a marqué l'identité d'un homme de la Ligue des droits de l'Homme, militant antiraciste et connu pour son combat contre les violences policières.

La déflagration du 7 octobre #

Ce jour-là, il ressent une déflagration lorsqu’il voit des partis politiques, qu’il considérait comme des compagnons de lutte, tenter de légitimer les attaques du Hamas.

Devant ce choix qui s’impose à lui, il se tourne vers son identité de juif français de gauche pour essayer de trouver un sens dans ce tumulte.

Être juif et de gauche #

Être juif et de gauche n’est pas une évidence pour tout le monde. Pour lui, c’est le regard des autres membres de la communauté juive qui est le plus difficile à affronter : un regard d’étrangeté et de soupçon.

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Il estime qu’il y a eu un décalage entre la communauté juive et les juifs de gauche, ce qui a rendu la cohabitation de ces deux identités de plus en plus difficile.

Antisionisme et antisémitisme #

Cet homme considère que l’assimilation entre l’antisémitisme et l’antisionisme est un discours réducteur. Pour lui, l’antisionisme, qui peut signifier beaucoup de choses, n’est pas forcément antisémite. Il dénonce une spirale infernale de contre-vérités autour de ces deux notions.

Il invite à repenser ces mots et à rediscuter des valeurs qu’ils représentent. Il insiste sur le fait que le sionisme était à l’origine un mouvement ethnique d’autodétermination d’un peuple sans terre, opprimé depuis toujours et que l’antisionisme ne signifie pas forcément la destruction de l’État d’Israël.

Renoncer à son identité sioniste #

Il raconte comment il a renoncé à son identité sioniste. Il explique que ce fut le fruit d’une prise de conscience lors d’un séjour en Israël. Éduqué dans le sionisme socialiste, il a toujours voulu vivre en Israël. Cependant, lors de ce voyage, il a fait une rencontre qui a bouleversé sa vision.

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Il a rencontré des Palestiniens et a vu l’envers du décor du sionisme. Il a été confronté à une réalité qui allait à l’encontre de ses convictions d’universalité, de liberté et d’égalité. Il a alors décidé de renoncer à son identité sioniste pour embrasser une identité de juif français.

En plus de ces quatre thèmes qui ont marqué son parcours, voici quelques autres points qu’il met en avant :

  • Il dénonce le massacre des Gazaouis et la colonisation de la Cisjordanie, non seulement en tant qu’homme de gauche, mais aussi en tant que juif.
  • Il critique l’utilisation de l’antisémitisme comme outil de communication politique, en particulier par l’extrême droite.
  • Il souligne que la question de l’antisémitisme est devenue une variable d’ajustement dans les rapports de force politiques et discursifs en France.

En fin de compte, son voyage est une quête de réconciliation entre ses différentes identités. Il aspire à vivre dans une société où être juif et de gauche n’est pas perçu comme une contradiction, où l’antisionisme n’est pas assimilé à l’antisémitisme et où la question de l’antisémitisme n’est pas instrumentalisée à des fins politiques.

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