Une gauche divisée mais pas antagoniste #
Cela peut sembler préoccupant, car une gauche unie aurait pu mettre en exergue la proximité de ses différentes branches sur la question européenne.
Toutefois, l’analyse révèle que les divisions sont moins profondes qu’elles ne semblent. Les différences, bien que présentes, sont souvent exagérées par les partis eux-mêmes. Ces divisions pourraient être surmontées par un dialogue constructif.
Convergence des positions #
Il est important de noter que les positions des partis de gauche sur l’Europe sont plus proches qu’elles ne l’ont jamais été. Cela est démontré par les votes convergents à près de 80% en moyenne sur la dernière législature.
En janvier dernier, EELV, LFI et le PS ont voté au Parlement européen d’une même voix pour s’opposer au nouveau cadre de discipline budgétaire proposé par les institutions.
Question de l’Ukraine: une divergence surfaite #
La question de l’Ukraine est souvent utilisée pour souligner les divergences entre les partis de gauche. Cependant, il est à noter que la politique étrangère et de défense est l’affaire des États et du Conseil européen.
Il est absurde de faire de cette question un point de clivage insurmontable pour justifier les listes séparées des partis de gauche. Tous les partis de gauche ont condamné l’agression de la Russie et soutenu le droit du peuple ukrainien à se défendre.
Un pacte de non-agression pour une gauche unie #
Il est essentiel que les partis de gauche s’engagent à un pacte de non-agression pour éviter une division inutile. Les différences d’approche pourraient être surmontées par un dialogue constructif.
En admettant publiquement qu’ils peuvent s’entendre sur une liste de combats communs, ces partis pourraient construire une Europe enfin démocratique, sociale, féministe et écologique.
Voici une liste de combats communs sur lesquels tous les partis de gauche pourraient s’entendre:
- Inverser le cours néolibéral de l’intégration européenne
- Instaurer un ISF vert européen
- Promouvoir une politique d’investissement dans la bifurcation écologique
- Faire de l’Europe le premier continent à lutter efficacement contre la fraude fiscale
L’essentiel n’est pas que ces partis partent séparés, mais qu’ils se montrent capables de se comporter comme une coalition électorale. Ils peuvent conclure un contrat autour de quelques propositions structurantes, sans renoncer à leurs différences.
En montrant qu’une alternative au macronisme et à l’extrême droite est possible, ces partis prouveraient à leurs électeurs que l’union des gauches et des écologistes est une ambition politique pérenne et sérieuse.
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