Voici comment Haïti fait un pas fragile vers la stabilisation politique: une chance pour un nouveau départ

Haïti a récemment fait un pas significatif vers la stabilisation de sa situation politique, un événement attendu depuis longtemps.

Une avancée notable dans la stabilisation politique d’Haïti #

Vendredi 12 avril, un conseil présidentiel de transition a été créé suite à la signature d’un décret par le premier ministre, Ariel Henry. Conformément à ce texte, ce dernier doit maintenant présenter sa démission au gouvernement.

L’instabilité politique a longtemps dominé l’île des Caraïbes. Depuis 2016, aucune élection n’a eu lieu et le pays n’a ni président ni parlement. Le chaos a atteint un nouveau niveau en février dernier lorsque des gangs ont lancé des attaques coordonnées contre des lieux stratégiques, exprimant leur intention de renverser le premier ministre Ariel Henry.

Contestation du premier ministre Ariel Henry #

Ariel Henry, nommé en 2021, juste avant l’assassinat du président Jovenel Moïse, a fait l’objet de nombreuses contestations. Il n’a pas pu regagner son pays après un déplacement au Kenya. Le 11 mars dernier, il a annoncé son intention de démissionner pour laisser la place au conseil présidentiel de transition.

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Malgré cela, plus d’un mois a été nécessaire pour que le conseil voie le jour. Les désaccords entre les partis politiques et les autres parties prenantes, ainsi qu’avec le gouvernement sortant, ont compliqué les négociations. La légalité du conseil a même été mise en doute. Le conseil a la lourde tâche de rétablir l’ordre public et la sécurité. Il est composé de sept membres votants, représentant les principales forces politiques et le secteur privé.

La formation d’un gouvernement « inclusif » #

Le décret ne mentionne pas nommément les personnes qui feront partie du conseil, mais il précise que celui-ci doit « rapidement » nommer un premier ministre et un gouvernement « inclusif ». Il souligne également que son mandat doit prendre fin « au plus tard, le 7 février 2026 ».

Il précise également que les personnes condamnées par la justice, sous sanctions de l’ONU, qui ont l’intention de se présenter aux prochaines élections en Haïti ou qui s’opposent à la résolution de l’ONU sur le déploiement d’une mission multinationale de sécurité ne peuvent pas faire partie du conseil.

  • Création du conseil présidentiel de transition
  • Démission attendue du premier ministre Ariel Henry
  • Formation d’un gouvernement « inclusif »
Emoji Récapitulatif
🕊️ Haïti fait un pas vers la stabilisation politique
👮‍♂️ Formation du conseil présidentiel de transition
👋 Démission attendue du premier ministre Ariel Henry
🤝 Formation d’un gouvernement « inclusif »

La Communauté des Caraïbes (Caricom), qui a parrainé les discussions, a salué la création du conseil, soulignant qu’elle laisse entrevoir la possibilité d’un nouveau départ pour Haïti, tout en reconnaissant que le pays doit encore relever de nombreux défis.

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Malgré ces avancées, la sécurité reste un enjeu majeur pour le conseil. La capitale Port-au-Prince est contrôlée à 80% par des bandes criminelles. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 100 000 personnes ont fui la ville et ses environs en un mois pour échapper à la montée des attaques de gangs.

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