Un assassinat politique qui réveille la colère #
Son enlèvement et sa mort ultérieure ont suscité un émoi considérable parmi la population libanaise, ravivant les tensions communautaires anciennes et créant un sentiment d’insécurité généralisé.
La dépouille de Sleiman a été retrouvée en Syrie, dans une région contrôlée par le gouvernement de Bachar Al-Assad, alimentant ainsi les rumeurs d’une implication politique dans son assassinat. Cependant, une enquête de l’armée libanaise a rapidement révélé que Sleiman avait été victime d’une tentative de vol de voiture qui a mal tourné, un crime perpétré par un gang syrien.
La réaction de la population chrétienne #
Cette révélation n’a fait qu’augmenter la colère parmi la population chrétienne du Liban. Des doutes ont été exprimés concernant l’intégrité de l’enquête militaire et des failles présumées dans les déclarations de l’armée. Cette frustration s’est transformée en violence contre les réfugiés syriens, provoquant une condamnation de la part du patriarche maronite et des Forces libanaises elles-mêmes.
Le politologue Karim Bitar a observé que les blessures de la guerre civile précédente n’ont pas complètement guéri. Chaque crime, qu’il soit lié à la politique ou à un fait divers, prend rapidement une connotation communautaire et politique, alimentant un cycle de violence et de méfiance.
- Un responsable local des Forces libanaises est assassiné.
- La population chrétienne du Liban exprime sa colère et son insatisfaction.
- La violence contre les réfugiés syriens augmente.
| Emoji | Récapitulatif |
|---|---|
| 😡 | Colère et frustration parmi la population chrétienne du Liban |
| 💀 | Assassinat de Pascal Sleiman, responsable des Forces libanaises |
| 🔎 | Enquête de l’armée libanaise révélant une tentative de vol de voiture qui a mal tourné |
| 🔥 | Augmentation de la violence contre les réfugiés syriens |
Implication du hezbollah? #
Les Forces libanaises, dirigées par l’ancien chef de milice Samir Geagea, ont laissé entendre que le Hezbollah pourrait être impliqué dans l’assassinat. Ces accusations ont été réfutées par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a accusé les Forces libanaises de chercher à plonger le Liban dans la discorde et la guerre civile.
Les Forces libanaises ont rétorqué que la présence du Hezbollah a paralysé les institutions de l’État et ouvert la voie aux gangs armés. L’assassinat de Sleiman n’est qu’un exemple des tensions persistantes entre les deux factions politiques rivales.
Une situation précaire pour le Liban #
La tension entre les chiites et les chrétiens ne se limite pas aux Forces libanaises, mais s’étend également au Courant patriotique libre. Les relations difficiles, combinées à la crise économique actuelle et à l’absence de chef d’État depuis 2022, rendent la situation au Liban particulièrement précaire.
Le politologue Karim Bitar a déclaré que le terrain est propice à des troubles internes, en parallèle avec le risque de frappes israéliennes sur le Liban. Cela pourrait accroître encore plus les fractures communautaires existantes et raviver les cauchemars de la guerre civile passée.
