Voici comment le site internet de la préfecture de l’Hérault aide involontairement les trafiquants de drogue en dévoilant les opérations de police en avance

Des opérations de police révélées sur le site de la préfecture #

C’est ce que permet le site de la préfecture de l’Hérault, qui publie chaque matin les interventions programmées, y compris celles impliquant l’utilisation de drones. Une situation qui pourrait sembler absurde, mais qui est pourtant bien réelle.

En effet, cette pratique pourrait être extrêmement bénéfique pour les trafiquants de drogue qui sont un peu technophiles. Pour illustrer cela, prenons l’exemple de l’opération « Place nette Montasinos ». Cette opération majeure a été lancée le 25 mars dernier à Aiguelongue, Montpellier. Le site de la préfecture a révélé en avance cette intervention, qui a conduit à l’arrestation de sept personnes et à la saisie de 25 kg de cannabis et de plusieurs armes.

Le rôle crucial de l’autorisation préalable #

Mais cette opération aurait pu être un échec complet si les trafiquants avaient consulté le site de la préfecture ce matin-là. En effet, la direction interdépartementale de la police nationale doit obtenir l’autorisation de la préfecture pour utiliser des drones et capturer, enregistrer et transmettre des images. Cette démarche a pour but de prévenir les atteintes aux libertés publiques et à la vie privée des individus.

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Or, cette autorisation préalable doit être rendue publique, comme le stipule la loi. C’est ainsi que les trafiquants peuvent apprendre à l’avance quand et où les forces de l’ordre interviendront. Un véritable cadeau pour ces criminels.

Les conséquences de cette obligation légale #

Si ces demandes d’autorisation restaient confidentielles, il n’y aurait pas de problème. Cependant, la préfecture est légalement tenue de rendre public chaque arrêté préfectoral. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, dans le cadre de l’opération « Place nette Montasinos », les trafiquants ont pu savoir à l’avance que les forces de l’ordre allaient intervenir, et à quelle heure.

Par exemple, le 28 mars, ils ont pu apprendre que les forces de l’ordre allaient intervenir l’après-midi même, à partir de 15 heures. Le même scénario s’est reproduit le 3 avril, le 10 avril et le 11 avril, avec les horaires et le lieu précis de l’intervention. Un véritable paradoxe !

• Publication quotidienne des opérations de police sur le site de la préfecture
• Obtention d’une autorisation préalable nécessaire pour l’utilisation des drones
• Obligation légale de rendre public chaque arrêté préfectoral