Voici comment les banques françaises réduisent progressivement leur présence en Afrique – comprends pourquoi et comment cela affecte le paysage financier local

Observons un phénomène qui se dessine depuis quelques années : la réduction de la présence des banques françaises en Afrique.

Le déclin des banques françaises en Afrique #

En moins de deux ans, deux grandes banques françaises ont quitté le Maroc. Société Générale a vendu sa filiale locale au groupe Saham, peu de temps après Crédit Agricole SA (CASA) a cédé 63,7% de Crédit du Maroc au groupe Holmarcom.

Si Société Générale n’est pas totalement absente du paysage financier marocain, son retrait est significatif. Seule BNP Paribas conserve un réseau local fort, avec près de 3 000 employés dans le pays et 325 millions d’euros de revenus générés l’année dernière.

Les raisons de ce retrait #

Plusieurs facteurs contribuent à ce déclin. Les banques françaises, comme d’autres dans le monde, tentent de se recentrer sur leur continent ou leur pays d’origine pour des raisons de maîtrise du risque et d’efficacité. En outre, la France perd de son influence en Afrique, ouvrant la voie à des groupes financiers locaux.

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Ces groupes financiers locaux, comme Saham, sont prêts à prendre le relais. Le président de Saham a souligné que cette transition est en ligne avec les stratégies du roi du Maroc, qui encourage les entrepreneurs locaux à investir dans l’économie du pays.

La tendance continue #

Le retrait des banques françaises ne se limite pas au Maroc. Société Générale s’est récemment retirée du Congo et du Tchad, cédant ses filiales à deux groupes bancaires panafricains. Les processus de vente sont toujours en cours en Guinée équatoriale, au Burkina Faso et au Mozambique.

BNP Paribas a également réduit sa présence en Afrique, cédant ses activités au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Seul le Maroc, l’Algérie et l’Afrique du Sud conservent une présence significative du groupe. Crédit Agricole, quant à lui, est surtout présent en Égypte.

  • Vente de la filiale marocaine de Société Générale au groupe Saham
  • CASA a cédé 63,7% de Crédit du Maroc au groupe Holmarcom
  • BNP Paribas est le seul groupe à conserver un réseau local fort au Maroc
  • Société Générale s’est retirée du Congo et du Tchad
  • BNP Paribas a réduit sa présence en Afrique, notamment au Sénégal et en Côte d’Ivoire
🌍 Pays 📉 Situation
🇲🇦 Maroc Retrait de Société Générale et de CASA, BNP Paribas reste présente
🇨🇩 Congo Retrait de Société Générale
🇹🇩 Tchad Retrait de Société Générale
🇸🇳 Sénégal Retrait de BNP Paribas
🇨🇮 Côte d’Ivoire Retrait de BNP Paribas

Les impacts sur le paysage financier local #

Le retrait des banques françaises a des conséquences significatives sur le paysage financier africain. Des groupes financiers locaux, comme Saham au Maroc, prennent le relais. Cela pourrait ouvrir la voie à une plus grande autonomie financière pour les pays africains. Ce changement pourrait également permettre aux économies locales de s’adapter plus rapidement et de manière plus flexible aux défis spécifiques du continent.

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Cependant, le retrait des banques françaises pourrait également créer des incertitudes pour les clients qui dépendent de ces banques pour leurs opérations financières. Il reste à voir comment ces clients s’adapteront à ce changement de paysage et quelles opportunités se présenteront pour eux dans ce nouveau contexte.

L’avenir des banques françaises en Afrique #

L’avenir des banques françaises en Afrique est incertain. Alors que certains groupes, comme BNP Paribas, conservent une présence significative, d’autres continuent de se retirer. Il est possible que les banques françaises finissent par disparaître totalement du continent, cédant la place à des acteurs financiers locaux plus en phase avec les réalités économiques et politiques africaines.

Néanmoins, il est également possible que les banques françaises trouvent de nouvelles manières de s’engager en Afrique, en s’adaptant aux besoins et aux exigences du continent. Quoi qu’il en soit, il est clair que le paysage financier en Afrique est en pleine mutation, et il sera intéressant de voir comment cela se développe dans les années à venir.

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