Voici comment le ministre Sébastien Lecornu s’attaque au scandale #MeToo dans l’armée : les détails de la mission d’inspection lancée

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé le lancement d'une mission d'inspection sur les violences sexuelles dans l'armée française.

Une mission d’inspection sur les violences sexuelles dans l’armée #

Cette initiative fait suite à une série de témoignages de femmes militaires qui ont bravé le silence pour dénoncer les abus subis.

Conjointement avec Patricia Mirallès, secrétaire d’État aux anciens combattants et à la mémoire, le ministre a exprimé dans une tribune publiée par Le Monde, leur indignation face aux récits de harcèlement et d’agressions sexuelles rapportés par la presse. Ils ont ainsi ordonné à l’inspection générale des armées de mener une mission approfondie sur les mesures de prévention, de protection des victimes et de sanction des agresseurs.

Un exemple marquant : le cas de Manon Dubois #

Manon Dubois, ancienne quartier-maître dans la marine, a fait partie de ces voix qui se sont élevées. Elle a partagé son expérience de multiples agressions sexuelles commises par un électrotechnicien sur deux navires où elle avait été affectée. Malgré la reconnaissance des faits par l’agresseur, celui-ci n’a reçu qu’un arrêt de dix jours et une amende de 600 euros, tandis que la victime a dû mettre fin à sa carrière.

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La sociologue Camille Boutron a souligné à cet égard que, bien que toutes les femmes militaires ne soient pas victimes d’agression sexuelle, un sexisme ordinaire persiste dans l’armée, touchant toutes les femmes à différents niveaux.

Les objectifs de la mission d’inspection #

La mission d’inspection devra rendre son rapport à la fin du mois de mai. Son but est de renforcer la prise en charge des victimes, d’analyser les sanctions disciplinaires et leur cohérence face aux agressions, mais aussi de renforcer les mesures de prévention. Les ministres ont également annoncé que toute personne suspectée de viol ou d’agression sexuelle serait systématiquement suspendue de ses fonctions.

De plus, la mission d’inspection cherchera à améliorer l’efficacité de la cellule « Thémis », créée en 2014 pour collecter les témoignages des victimes. Malgré l’existence de cette cellule, des faits de violences ont continué à faire surface, soulignant la nécessité de combattre une culture toxique envers les femmes au sein de l’armée.

🔍Récapitulatif Détails
🚀Lancement de la mission d’inspection Initiative du ministre Sébastien Lecornu suite à de nombreux témoignages de femmes militaires
📝Objectifs de la mission Améliorer la prise en charge des victimes, les sanctions disciplinaires et les mesures de prévention
💡Cas de Manon Dubois Témoignage d’une ancienne quartier-maître dans la marine sur les agressions subies
  • 16,5 % de femmes dans l’armée française
  • 34 142 personnels dans l’armée française
  • 167 signalements pour violences sexuelles en 2023
  • 59 cas traités par la cellule Thémis

Les ministres ont insisté sur le fait que chaque victime parlant doit être écoutée, crue, et protégée de son agresseur ou de son harceleur. Ils ont souligné que c’est l’agresseur ou le harceleur qui doit quitter les rangs, et non la victime.

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