Le projet révolutionnaire du port de Bordeaux #
Il a entrepris la construction d’un jumeau numérique de l’estuaire de la Gironde. Ce projet ambitieux a été lancé il y a une dizaine d’années, avec un but précis : modéliser un espace naturel pour anticiper et s’adapter aux conséquences du changement climatique.
Le port, qui manipule six millions de tonnes de marchandises par an et possède sept terminaux sur l’estuaire de la Gironde, le plus vaste d’Europe, a fait face à des difficultés initiales. Il a fallu recourir à des experts pour installer l’outil et l’exploiter, une expérience qui a laissé un goût amer. Cela a toutefois renforcé la conviction que l’outil devait être accessible et ouvert à tous.
L’ambition d’un jumeau numérique #
Convaincu de la nécessité d’un outil plus simple d’accès, le port de Bordeaux a réussi à obtenir un financement d’un million d’euros de la part de France Relance en 2022. Le projet a débuté avec un hackathon mettant en compétition quatre groupements industriels. La compétition a été remportée par Egis, un groupe de conseil et d’ingénierie, qui a proposé un modèle numérique Open Source développé par EDF, Open Telemac.
La première version de l’outil a été livrée en avril 2023 et a reçu un accueil très positif lors du salon BIM world de Paris, dédié aux jumeaux numériques. Cet outil est un bouleversement pour le Grand port maritime de Bordeaux, qui modifie leur approche des études environnementales et permet une plus grande collaboration.
Un outil au service de la communauté #
Ce jumeau numérique de l’estuaire ne se limite pas à être un outil pour le port de Bordeaux. Il vise à bénéficier à une communauté plus large, notamment les collectivités locales et les acteurs privés concernés par l’évolution de l’estuaire. Ainsi, une gouvernance partagée de l’outil est envisagée, transformant le jumeau en un commun numérique.
Une initiative est en cours pour créer des ateliers autour du jumeau pour divers profils : décideurs, usagers, experts scientifiques, bureaux d’étude et développeurs. De plus, le port prévoit de rendre les prévisions du modèle accessibles via API afin de faciliter leur réutilisation par des organisations tierces.
Le projet ne se limite pas à la Gironde. Un démonstrateur a été réalisé sur le Saint-Laurent, au Canada, présenté en mai 2023. L’objectif est de démontrer la réplicabilité du modèle à d’autres cours d’eau. Cela permettra de développer des liens entre les mondes académique et industriel et favoriser l’acceptation des régulations sur les usages de l’eau.
- Le jumeau numérique est une représentation virtuelle de l’estuaire de la Gironde
- Il aide à anticiper et à s’adapter aux conséquences du changement climatique
- Il est financé par France Relance et développé par Egis
- Il est destiné à bénéficier à une large communauté, pas seulement au port de Bordeaux
- Le projet a pour objectif d’être répliqué sur d’autres cours d’eau
En résumé, le port de Bordeaux a pris l’initiative audacieuse de créer un jumeau numérique de l’estuaire de la Gironde. Cet outil, financé par France Relance et développé par Egis, vise à anticiper les conséquences du changement climatique et à s’adapter. Il est destiné à bénéficier à une large communauté et a pour objectif d’être répliqué sur d’autres cours d’eau.
| 📚 Récapitulatif | Description |
|---|---|
| 🌊 Le jumeau numérique | Une représentation virtuelle de l’estuaire de la Gironde pour anticiper et s’adapter aux conséquences du changement climatique |
| 🏗️ Développement | Financé par France Relance et développé par Egis |
| 👥 Communauté bénéficiaire | Destiné à une large communauté, pas seulement au port de Bordeaux |
| 🌍 Réplicabilité | Objectif d’être répliqué sur d’autres cours d’eau |
En définitive, ce jumeau numérique est une initiative conséquente face au défi du changement climatique. Il démontre la volonté du port de Bordeaux d’innover et de prendre des mesures préventives pour protéger l’écosystème de l’estuaire de la Gironde. De plus, il sert de modèle pour d’autres régions confrontées à des défis similaires. Cette avancée technologique illustre l’importance de la collaboration entre les mondes académique et industriel pour relever les défis environnementaux.
