Le monde du sumo en deuil : Akebono, l’hawaïen qui a franchi les frontières de la tradition japonaise, s’éteint à l’âge de 54 ans

Né à Hawaï en 1969, Akebono, de son vrai nom Chadwick Haheo Rowan, a été le premier non-Japonais à atteindre le rang suprême de yokozuna dans le monde du sumo.

Akebono : le pionnier hawaïen du sumo #

Il a marqué l’histoire du sumo en devenant le premier étranger à atteindre ce rang en 1993, faisant preuve d’une féroce rivalité avec les champions japonais Takanohana et Wakanohana.

Ses débuts dans le sumo ont été guidés par un autre pionnier hawaïen, Takamiyama, premier non-japonais à avoir remporté un tournoi de sumo en 1972. Akebono, ce géant de 2,03 mètres, était l’un des représentants de la vague de lutteurs hawaïens qui ont marqué le sumo jusqu’au début des années 2000.

Un champion respecté et admiré #

Akebono a gravé son nom dans l’histoire du sumo par son talent et sa détermination. Malgré le poids de la responsabilité qu’implique le rang de yokozuna, il a toujours fait preuve d’un grand sérieux et d’un profond respect pour la tradition du sumo. Ses prouesses sur le dohyo, le podium d’argile où se déroulent les combats, sont restées dans les mémoires.

À lire Pierre-Jean Chalençon doit dire adieu à son Palais Vivienne, mais pour quelles raisons ?

La journaliste spécialiste du sumo, Shoko Sato, qui a suivi la carrière d’Akebono pendant plus de trente ans, se souvient de lui comme un lutteur qui a « marqué l’histoire ». Elle raconte qu’en tant que lutteur étranger, Akebono était souvent considéré comme l’antagoniste face aux deux frères Takanohana et Wakanohana, véritables héros nationaux.

Akebono et son influence sur les relations culturelles #

Akebono n’a pas seulement marqué le monde du sumo, il a également contribué à renforcer les liens culturels entre les États-Unis et le Japon. Au cours des 35 années qu’il a passées au Japon, Akebono a été un véritable pont entre ces deux cultures, unissant tous les amateurs de sumo à travers le monde.

Découvrez ce que Cyril Hanouna de TPMP recherche chez une femme : Le plus important pour lui est…

L’ambassadeur américain au Japon, Rahm Emanuel, a exprimé sa tristesse à l’annonce de son décès, le décrivant comme « un géant du monde du sumo, un fier Hawaïen et un pont entre les États-Unis et le Japon ».

La fin d’une époque #

Akebono a quitté le monde du sumo en 2001, mais son influence et son héritage perdurent. Après sa retraite sportive, il s’est tourné vers les arts martiaux, plus particulièrement le kickboxing et le catch. Il a laissé un témoignage précieux de sa carrière dans son autobiographie publiée en 2012, dans laquelle il raconte avec humour les coulisses du monde du sumo.

À lire Johnny Hallyday : les derniers jours du taulier enfin expliqué, son combat contre le cancer et sa relation avec Laeticia

La fin de sa vie a été marquée par des problèmes de santé, dont une maladie cardiaque en 2017 qui a laissé de graves séquelles motrices et des pertes de mémoire. Son ancien rival Wakanohana a partagé sa tristesse sur son blog, écrivant « Un compagnon avec qui j’ai partagé beaucoup d’épreuves et de joies nous a quittés ».

  • 1er non-Japonais à atteindre le rang de yokozuna
  • 11 tournois de sumo remportés
  • 1er à recevoir la « Coupe Jacques Chirac »
  • Pionnier du sumo hawaïen

Au-delà de son parcours sportif exceptionnel, Akebono a marqué les esprits par sa personnalité attachante et son respect pour la tradition du sumo. Son empreinte dans l’histoire du sumo est indéniable, et son décès marque la fin d’une époque. Il laisse derrière lui un héritage riche et inspirant pour les futurs lutteurs de sumo. Sa disparition est une perte pour le monde du sumo, mais son souvenir restera à jamais gravé dans le cœur des passionnés de ce sport.

Partagez votre avis