Découvrez comment le Parlement européen a voté pour le Pacte sur la migration et l’asile : un moment décisif pour l’Europe

En 2020, un projet important a été lancé, culminant quelques semaines avant les élections européennes de juin.

Des décisions cruciales pour l’Europe #

Le Parlement européen à Bruxelles a pris une décision sur le nouveau Pacte sur la migration et l’asile, une série de textes imaginée par la Commission européenne et négociée par les États membres de l’Union européenne (UE) et les eurodéputés pendant des années.

Ce Pacte a pour objectif de renforcer les contrôles aux frontières de l’UE et de mettre en place un système de « solidarité » inédit entre les États membres. Cette nouvelle initiative permettrait à un État membre de « payer » pour aider les pays situés aux frontières de l’UE, plutôt que d’accueillir des migrants.

Le vote a été interrompu à cause d’un tumulte dans les tribunes, visant à contester cette réforme. Lorsque le vote a finalement eu lieu, les résultats étaient très serrés, notamment pour les deux textes les plus controversés du Pacte : le règlement sur la procédure d’asile et le règlement dit de « crise ».

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Création de centres de rétention #

Le premier texte prévoit que les demandeurs d’asile ayant statistiquement le moins de chances d’obtenir une protection internationale soient orientés vers une « procédure à la frontière ». Cette mesure rapide traite leur demande avant un éventuel renvoi.

Une partie de cette procédure inclut la création d’environ 30 000 places dans des centres dédiés pour accueillir jusqu’à 120 000 migrants par an. Cela concerne également les mineurs non accompagnés et les familles avec enfants, malgré les appels du Parlement européen à plus de flexibilité.

Le deuxième texte, traitant des situations de « crise », établit de nouvelles procédures pour des situations spécifiques comme une pression migratoire trop forte, des cas de « force majeure » ou des situations où les migrants sont instrumentalisés. Ces nouvelles règles permettraient, dans ces cas, de retarder l’enregistrement des demandes d’asile ou de recourir plus largement aux procédures d’asile à la frontière.

Des votes controversés #

Après le vote, l’eurodéputée Fabienne Keller a exprimé son soulagement. Pour elle, cette nouvelle politique européenne sera « ferme », mais aussi « humaine ».

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Cependant, les membres du groupe des Verts/Alliance libre européenne ont exprimé le contraire, dénonçant des mesures dont l’Europe devrait avoir « honte ». La gauche radicale a également rejeté cette réforme, tout comme l’extrême droite, qui a jugé les textes trop laxistes et inutiles.

Les votes des principaux groupes au sein de l’hémicycle, notamment ceux du Parti populaire européen (PPE), des Socialistes et démocrates (S&D) et de Renew Europe (RE), ont permis d’obtenir – de justesse – une majorité pour le texte. Cependant, les élus français du PPE et du S&D ont voté contre plusieurs textes.

Prochaines étapes #

Les États membres doivent maintenant approuver cette réforme. La Commission européenne devra ensuite la mettre en œuvre à partir de 2026. Elle devrait publier en juin les premières mesures. Les élections européennes se dérouleront dans les Vingt-Sept États membres du 6 au 9 juin.

En attendant, la campagne continue de battre son plein – notamment sur le thème de l’immigration. La chef de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, candidate pour un deuxième mandat au nom du PPE, a salué « un énorme pas pour l’Europe ».

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  • Renforcement des contrôles aux frontières de l’UE
  • Mise en place d’un système de « solidarité » inédit entre les États membres
  • Création de centres de rétention aux frontières pour les demandeurs d’asile
  • Nouvelles procédures en cas de « crise » migratoire

Dans ce contexte tumultueux, le Parlement européen a fait un pas décisif vers l’avenir de la migration et de l’asile en Europe. Cette décision marque un tournant dans la gestion de l’immigration au sein de l’UE, une question qui continue de diviser les États membres. Le Pacte sur la migration et l’asile s’efforce de trouver un équilibre entre la solidarité et la sécurité, tout en cherchant des solutions durables à un défi complexe et persistant. Ce vote témoigne de la volonté du Parlement européen de prendre des mesures concrètes, malgré les obstacles et les controverses. Il reste à voir comment ces mesures seront mises en œuvre et comment elles impacteront l’avenir de l’Europe.

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