Découvrez comment le Parlement européen a fait un grand pas en avant : la réforme majeure de la politique migratoire

Le Parlement européen a franchi un pas historique en adoptant une réforme majeure de la politique migratoire.

Adoption de la réforme de la politique migratoire #

La réforme, fruit d’années de négociations, renforce les contrôles aux frontières de l’Union européenne (UE) et instaure un système de solidarité entre les États membres.

Les dix textes du « Pacte sur la migration et l’asile » ont été approuvés lors d’une session plénière à Bruxelles, marquant un tournant dans la gestion des questions migratoires en Europe. Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, a exprimé sa joie en déclarant : « Nous avons écrit une page d’histoire ».

Pas historique et solidarité #

Olaf Scholz, chancelier allemand, a qualifié cette réforme de « pas historique indispensable » qui « limite la migration irrégulière et soulage enfin les pays qui sont particulièrement touchés ». Selon lui, cette réforme marque une étape cruciale vers une gestion plus équitable et plus efficace des flux migratoires en Europe.

À lire Des astuces de grand-mère pour éliminer la moisissure et protéger votre santé

La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a également salué cette « grande réussite », affirmant qu’il était temps de réformer une politique migratoire qui avait montré ses limites. Elle a remercié les membres du Parlement pour leur « courage de faire des compromis ».

Soutien et opposition #

Les trois principales familles politiques européennes – PPE (droite), Socialistes et démocrates (S&D) et Renew Europe – ont principalement soutenu ce pacte. Cependant, il a fait face à l’opposition d’une grande partie de l’extrême droite, mais aussi des Verts, de la gauche radicale et de certains socialistes.

Fabienne Keller, eurodéputée française de Renew Europe, s’est dite « fière » du vote qui permet à l’Europe de « sortir du statu quo ». De son côté, Manfred Weber, président du PPE, a félicité le résultat, soulignant que les États et non les passeurs décideront désormais qui entre dans l’UE.

Procédures à la frontière et filtrage #

La réforme prévoit un « filtrage » obligatoire des migrants arrivant aux frontières de l’UE, consistant à les enregistrer dans la base de données commune Eurodac. Elle met également en place une « procédure à la frontière » pour ceux qui sont statistiquement les moins susceptibles d’obtenir l’asile.

À lire Léa Salamé, elles se laissent faire : critiquée pour ses propos sur les victimes de violences sexistes

Ces personnes seront retenues dans des centres le temps que leur dossier soit examiné de façon accélérée, dans le but de renvoyer les déboutés plus rapidement. Cette mesure a suscité l’inquiétude de plusieurs organisations de défense des droits humains, qui ont exprimé leur préoccupation quant aux « détentions de familles avec enfants » et une possible « criminalisation » des exilés.

  • Adoption de la réforme de la politique migratoire européenne
  • Renforcement des contrôles aux frontières de l’UE
  • Mise en place d’un système de solidarité entre les États membres
  • Soutien principal des formations politiques PPE, S&D et Renew Europe
  • Mise en place d’un « filtrage » obligatoire des migrants et d’une « procédure à la frontière »

En ce qui concerne les futures étapes, la réforme, qui a fait l’objet d’un accord politique en décembre, devra être formellement validée par les États membres. L’objectif des négociateurs est une adoption finale avant les élections européennes de juin. Parallèlement à cette réforme, qui ne s’appliquera que courant 2026, l’UE continue de négocier des accords avec les pays d’origine et de transit des exilés pour tenter de réduire le nombre d’arrivées à ses frontières. Avec cette réforme, l’Europe espère être mieux armée pour faire face aux défis migratoires de demain.

Partagez votre avis