Persistance de l’inflation et ses conséquences sur les taux aux Etats-Unis #
La possibilité d’un maintien des « Fed Funds » à leur plus haut niveau depuis 2001 est maintenant envisagée.
Il y a quelques mois, une telle idée aurait été accueillie avec scepticisme. Les investisseurs s’attendaient en moyenne à 6 à 7 diminutions de taux. Cependant, la robustesse de l’économie américaine a remis les pieds sur terre.
Surprise sur les marchés financiers #
La vigueur des créations d’emploi en mars a pris les investisseurs par surprise. Leur anticipation a été réduite à seulement 2 à 3 baisses de taux. L’indice des prix à la consommation (CPI) de mars, en hausse annualisée de 3,5 %, a encore réduit leurs attentes à 1 à 2 baisses de taux.
Ces changements ont entraîné de fortes tensions sur le marché obligataire. Les taux américains à 10 ans ont atteint plus de 4,50 % pour la première fois depuis novembre. Les indices majeurs américains, Dow Jones, S&P 500 et Nasdaq, ont tous perdu plus de 1 % à la clôture en Europe.
Le défi de la Réserve fédérale #
La Réserve fédérale doit maintenant trouver le bon moment pour une première baisse de taux. Le « CPI » publié mercredi change la donne. L’inflation, qui est restée collée à l’économie américaine, a recommencé à augmenter depuis le début de l’année.
Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine, est maintenant dans une situation délicate. Il ne peut pas prétendre que les dernières données ne sont qu’un simple sursaut, ni crier victoire trop tôt, alors que le prix des matières premières augmente.
Mises en garde de la Fed #
Plusieurs membres du comité de politique monétaire de la Fed (le FOMC) ont exprimé leurs préoccupations quant à la persistance de l’inflation. Austan Goolsbee, le président de la Fed de Chicago, s’est dit préoccupé par une inflation immobilière trop forte. Lorie Logan, la patronne de la Fed de Dallas, a mis en garde contre un risque de nouvelles déceptions sur le front de l’inflation.
Raphael Bostic, président de la Fed d’Atlanta, a déclaré qu’il pourrait être difficile pour la Fed de réduire ses taux plus d’une fois cette année. Il n’a pas non plus « écarté la possibilité » que les premières baisses de taux soient reportées à 2025.
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