Voici comment Emmanuel Macron a changé de cap : La stabilisation de la dette publique devient la priorité

Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron avait réitéré son engagement envers deux principes fondamentaux pour les finances publiques de la France : Réduire la dette publique d'ici 2026 et ramener le déficit en dessous de 3% du PIB en 2027.

Une nouvelle vision des finances publiques #

Cependant, face à une série de développements inattendus, le président a dû changer de cap.

Désormais, l’objectif de réduction de la dette publique a été abandonné au profit de sa stabilisation à un niveau élevé. En outre, le gouvernement a mis en place un nouveau plan d’économies de 10 milliards d’euros pour 2024, dont les détails restent encore à définir.

Le défi de la réputation budgétaire #

Ce changement de stratégie pourrait ne pas améliorer la réputation budgétaire de la France auprès de ses partenaires européens. En effet, le déficit prévu pour cette année est désormais de 5,1% du PIB, au lieu de l’objectif initial de 4,4%.

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Pour l’année prochaine, le gouvernement prévoit de faire un effort massif pour réduire le déficit d’un point de PIB et le ramener à 4,1%. Cependant, cela reste encore au-dessus des 3,7% initialement prévus. Le but est de ramener le solde public à -2,9% en 2027, un objectif qui semble peu probable aux yeux de nombreux économistes.

La question du désendettement #

En dépit de ces difficultés, le gouvernement reste attaché à son ambition de réduire le déficit. Toutefois, il a dû renoncer à ses ambitions en matière de désendettement. Jusqu’à présent, l’objectif était de ramener le niveau de la dette publique de 111,8% du PIB fin 2022 à 108,1% fin 2027.

Cependant, le déficit exceptionnel de 2023, qui s’est élevé à 5,5% au lieu des 4,9% prévus, a fait dérailler ce plan. Le gouvernement prévoit désormais une dette atteignant 112,3% fin 2024, puis 113,1% fin 2025, avant de revenir lentement à 112% fin 2027.

Les détails flous d’un plan d’économies #

Face à ce contexte, le gouvernement a opté pour un nouveau plan d’économies de 10 milliards d’euros. Cependant, les détails de ce plan restent flous. Par exemple, le gouvernement prévoit de demander un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros aux administrations de l’Etat, mais n’a pas encore fourni plus de détails à ce sujet.

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Il est également prévu que les collectivités locales contribuent à hauteur de 2,5 milliards d’euros et que les 2,5 milliards d’euros restants proviennent de mesures fiscales. Parmi ces mesures, le gouvernement envisage de mettre en place une nouvelle taxe sur les rachats d’actions et de durcir une taxe sur les profits des énergéticiens.

  • Réduction de la dette publique abandonnée
  • Plan d’économies de 10 milliards d’euros pour 2024
  • Effort supplémentaire demandé aux administrations de l’Etat
  • Contribution des collectivités locales
  • Nouvelle taxe sur les rachats d’actions
  • Taxe durcie sur les profits des énergéticiens

En somme, la nouvelle stratégie budgétaire d’Emmanuel Macron marque un changement majeur par rapport à ses engagements antérieurs. Face à un contexte économique complexe, le président a dû renoncer à son objectif de réduction de la dette publique pour se concentrer sur sa stabilisation. Par ailleurs, le gouvernement a mis en place un nouveau plan d’économies dont les détails restent à préciser. Cette situation soulève de nombreuses questions quant à l’avenir des finances publiques de la France et à la capacité du pays à respecter ses engagements budgétaires.

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