Voici comment les projets industriels naviguent autour de la politique du zéro artificialisation nette des sols

Il y a une politique qui fait débat depuis quelque temps : le zéro artificialisation nette (ZAN) des sols.

La politique du zéro artificialisation nette mise à l’épreuve #

Cette politique a pour but de limiter la bétonisation des terres naturelles. Cependant, tous les grands projets industriels semblent être une exception à cette règle.

Le ministère de la Transition écologique a révélé que tous les projets industriels présentés ont été retenus dans le forfait prévu pour les grands projets. Cela signifie qu’ils ne seront pas soumis au ZAN.

Les projets industriels : une exception à la règle #

Lors de l’adoption de la loi en juillet dernier, il a été décidé d’exclure les projets d’envergure nationale et européenne présentant un intérêt général majeur. En d’autres termes, ces projets ont le droit de bétonner, contrairement aux autres projets qui sont soumis au ZAN.

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Le ministère de la Transition écologique a assuré que les dossiers qui arriveront dans les années à venir seront également sélectionnés. Cela signifie que plus de projets industriels seront exemptés du ZAN.

Une liste de projets industriels prêts à être lancés #

La liste des projets industriels qui sont prêts à être lancés a été révélée. Elle compte 167 projets dont 30% sont de nouvelles usines. Les infrastructures routières et ferroviaires représentent quant à elles une bonne moitié de la liste.

Les projets qui ne seront pas terminés en 2031, comme les futures centrales nucléaires, ont été exclus car ils ne sont pas concernés par la loi. De même que ceux qui ont été initiés avant 2021.

  • L’axe Lyon-Turin
  • Les aménagements des grands ports de Dunkerque ou Marseille
  • L’extension de l’aéroport de Nantes
  • Les usines d’Airbus près de Toulouse

Un impact sur l’artificialisation des sols #

Le ZAN était censé limiter l’artificialisation des sols. Cependant, avec tous ces projets industriels exemptés, l’objectif de réduire de moitié les nouvelles surfaces artificialisées entre 2021 et 2031 semble difficile à atteindre.

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Le ministre de la Transition écologique a indiqué que le forfait de 12.500 hectares pourrait être dépassé. Il a ajouté que ce forfait est évolutif et sera mis à jour chaque année pour intégrer les nouveaux projets.

Malgré les débats autour de la politique du ZAN, il est important de se rappeler pourquoi il est crucial de limiter l’artificialisation des sols. En effet, l’artificialisation est la première cause de perte de biodiversité. Elle crée des îlots de chaleur et favorise le ruissellement, contribuant ainsi aux inondations. C’est pourquoi il est nécessaire de trouver un équilibre entre le développement industriel et la protection de l’environnement.