Voici les détails surprenants: Bercy prédit un déficit supérieur à 5 % en 2024, dépassant de 0,7 point la stratégie initiale

D'après les révélations de Bercy, le déficit de la France en 2024 devrait atteindre 5,1 % du PIB.

L’augmentation inattendue du déficit prévu en 2024 #

Cela représente une augmentation de 0,7 point par rapport à la stratégie initiale de l’exécutif, qui espérait abaisser le déficit à 4,4 % en 2024.

L’annonce a créé une tension politique au sein de la macronie, d’autant plus que le déficit public était déjà de 5,5 % du PIB en 2023.

Les prévisions de croissance optimistes #

Malgré l’augmentation du déficit, Bercy demeure optimiste quant à la croissance. En effet, les prévisions sont de 1 % en 2024, 1,4 % en 2025, 1,7 % en 2026 et 1,8 % en 2027.

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Cette confiance s’appuie sur les premiers signes de reprise de la croissance, malgré leur faiblesse. Parmi ces signes, on note la baisse des taux de crédit immobiliers, le reflux de l’inflation et l’amélioration de la confiance des ménages en mars.

Le scepticisme des économistes #

Malgré l’optimisme du gouvernement, le consensus parmi les économistes est plus réservé. Pour 2024, ils prévoient une croissance de seulement 0,7 %, soit 0,3 point de moins que les 1 % anticipés par le gouvernement.

L’économiste de l’OFCE, Mathieu Plane, a exprimé son scepticisme face aux prévisions du gouvernement. Selon lui, une croissance forte dans les années à venir semble peu probable, surtout dans un contexte de consolidation budgétaire.

La recherche de dix milliards d’euros d’économies supplémentaires #

Pour atteindre l’objectif de réduction du déficit, le ministère de l’Économie a annoncé la nécessité de trouver 20 milliards d’euros d’économies pour l’année 2024. Il a précisé que la moitié du chemin avait déjà été parcourue avec les 10 milliards d’euros d’économies annoncés en février.

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Pour réaliser ces économies supplémentaires, le ministère envisage de demander un effort complémentaire aux administrations d’État d’environ 5 milliards.

  • Augmentation inattendue du déficit prévu
  • Prévisions de croissance optimistes
  • Scepticisme des économistes
  • Recherche de dix milliards d’euros d’économies supplémentaires

La situation actuelle suscite des tensions dans la relation entre Bruno Le Maire, numéro 2 du gouvernement, et le président de la République. Le patron de Bercy plaide pour un projet de loi de finances rectificatif (PLFR) pour inscrire ces économies dans la loi, mais Gabriel Attal et Emmanuel Macron y sont opposés. Ils estiment que cette hypothèse est trop risquée politiquement avec leur majorité relative et craignent les menaces d’une motion de censure agitée par les Républicains.

Ce débat économique se déroulera dans un contexte politique tendu. Le rapporteur du budget, Jean-François Husson, a critiqué le « manque de sérieux budgétaire » du gouvernement. Le programme de stabilité présenté devra être débattu au Parlement les 29 et 30 avril, après avoir été présenté en conseil des ministres le 17 avril.

Alors que le déficit semble inévitable, l’optimisme de Bercy face à la croissance et la recherche de nouvelles économies sont des signes encourageants. Cependant, la prudence et le scepticisme des économistes rappellent que le chemin vers la stabilité économique est semé d’embûches. Le débat qui aura lieu au Parlement sera déterminant pour la suite des événements.

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