Paris 2024 : une bataille juridique pour le logo #
Sylvain Boyer, le dessinateur du logo officiel de l’événement, a porté plainte contre le Comité d’organisation (Cojop).
Boyer, l’esprit créatif derrière l’emblème de l’événement, qui représente à la fois le visage de Marianne, la flamme olympique et une médaille d’or, a déposé sa plainte le mardi 9 avril auprès du Parquet national financier (PNF).
Accusations de favoritisme et de contrefaçon #
Les accusations de Boyer sont lourdes. Il affirme que le Cojop a favorisé une filiale de l’agence de communication Havas, W Conran (anciennement W&Cie), en l’écartant de l’événement de manière illégale.
Le designer reproche également au Cojop d’avoir « invisibilisé » son travail sur le logo officiel de l’événement. Selon lui, le Comité l’aurait empêché de communiquer librement sur son rôle dans le processus créatif de cet emblème.
Le Cojop se défend #
Le Cojop, de son côté, réfute fermement les allégations de Boyer. Julien Guinot-Delery, l’avocat du Comité, précise que les griefs formulés par Boyer « ont désormais quatre ans d’ancienneté ».
Guinot-Delery souligne que Boyer a envoyé une « mise en demeure » en février pour obtenir une indemnisation financière à la suite de ces griefs, une demande que le Cojop a rejetée. Le Cojop n’a pas eu de nouvelles depuis, précise l’avocat.
La suite des événements #
Le procureur de la République financier doit désormais décider si les éléments fournis par Sylvain Boyer justifient l’ouverture d’une enquête. A noter que l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 fait actuellement l’objet de quatre enquêtes financières distinctes.
Ces enquêtes portent notamment sur la rémunération du président du comité d’organisation Tony Estanguet, ou sur des soupçons de favoritisme lors de l’attribution des marchés.
- Le logo des Jeux olympiques de Paris 2024 a été conçu par Sylvain Boyer
- Boyer accuse le Cojop d’avoir favorisé une filiale de l’agence de communication Havas, W Conran
- Le Cojop réfute les allégations de Boyer et souligne que les griefs formulés ont quatre ans d’ancienneté
- Le procureur de la République financier doit décider si une enquête doit être ouverte
Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, la bataille juridique pour le logo officiel de l’événement jette une ombre sur les préparatifs. L’affaire soulève des questions sur les processus d’attribution des contrats et la transparence dans le monde du sport. Il reste à voir comment cette affaire se développera et quel impact elle pourrait avoir sur l’événement tant attendu. Quelle que soit l’issue, nous espérons que l’essence des Jeux olympiques – l’unité, la compétition et l’excellence – ne sera pas éclipsée par ce conflit.
