Voici la saga de la famille Horter à Mulhouse: une affaire de natation, de finances et de surprises

Imaginez-vous dans une salle d'audience à Mulhouse, en Alsace, où le sujet de discussion est le Mulhouse Olympic Natation (MON), un club de natation géré par la famille Horter.

Le mystère du Mulhouse Olympic Natation #

La famille est soupçonnée d’avoir détourné des centaines de milliers d’euros, une affirmation qui a fait sourciller plus d’une personne.

Le tribunal a passé un temps considérable à disséquer la gestion financière du club par la famille Horter. Les infractions reprochées à Marie-Octavie Lescot-Horter et ses fils Franck et Lionel sont nombreuses et variées, allant de la refacturation de services fictifs à la manipulation frauduleuse de fonds.

L’accord tripartite et ses implications #

En 2013, une convention tripartite a été signée entre le club et l’agglomération de Mulhouse, avec l’implication d’une société commerciale, le M.O.N. Club. Les Horter, qui dirigeaient à la fois le club de natation et la société commerciale, ont reçu en exclusivité une piscine publique du Centre d’entraînement à la natation.

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En contrepartie, le club devait payer une redevance d’occupation de 140 000 euros par an, une somme largement couverte par les subventions de 270 000 euros apportées par l’agglomération de Mulhouse. Les choses ne sont cependant pas les mêmes pour la société commerciale chargée des activités de loisirs.

Le suspense des « frais de fluide » #

La société commerciale devait payer une redevance de 60 000 euros, plus de 5% de son chiffre d’affaires, ainsi que les « frais de fluides » pour la piscine extérieure chauffée toute l’année. Ces frais s’élevaient à environ 130 000 euros au total. Pour régler cette somme, Lionel Horter et son épouse ont facturé des prestations à l’association sportive, largement subventionnée.

Cela a soulevé des questions sur la « réalité des prestations ». Lionel Horter a expliqué que les frais de ménage et autres étaient refacturés à l’association. Cependant, le tribunal n’a pas été convaincu par cette explication, surtout compte tenu des montants importants en jeu.

Une convention impossible à respecter #

Face à ces accusations, Franck Horter a déclaré que la convention était intenable pour sa famille et qu’ils n’avaient pas la compétence pour comprendre à quoi ils s’engageaient. Il a pointé du doigt l’agglomération de Mulhouse pour avoir imposé une convention intenable à sa famille.

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Le tribunal a examiné plusieurs paiements effectués par l’association en faveur des membres de la famille, comme des frais kilométriques non justifiés et des primes relatives à la qualification de nageurs aux jeux Olympiques. Lionel Horter a également été interrogé sur l’utilisation d’un véhicule appartenant au club lors de séjours en Martinique.

  • L’association a remboursé 14 000 euros de frais kilométriques non justifiés à Lionel Horter en 2017.
  • Lionel Horter et son épouse ont encaissé cinq chèques pour un montant total de 16 103 euros en 2016.
  • Lionel Horter a utilisé un véhicule appartenant au club en Martinique, où il possède une résidence secondaire.

Pour finaliser cette histoire intrigante, le tribunal doit encore examiner les factures suspectes émises par la société « M.O.N. Club », qui a été placée en liquidation judiciaire en mars 2022 et qui a une dette de 371 000 euros envers l’agglomération de Mulhouse. L’histoire de la famille Horter est un exemple frappant de la façon dont les finances peuvent se compliquer lorsqu’elles sont mêlées au monde du sport. C’est une histoire qui a surpris beaucoup de gens à Mulhouse et qui continue de susciter l’intérêt.

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