Découvrez : pourquoi l’Arabie saoudite a besoin d’une image positive pour sa transformation sociétale ?

Depuis 2016, l'Arabie saoudite connaît une série de changements semblable à la "movida" espagnole après la mort de Franco.

La transformation sociale en Arabie saoudite : un parallèle avec l’Espagne post-Franco #

Bien que la structure du régime soit restée la même, l’évolution sociétale est indéniable. Notamment, les femmes ont maintenant le droit de conduire, une avancée significative dans un pays où le patriarcat est fortement enraciné.

Le prince héritier cherche à déwahhabiser la société, c’est-à-dire à l’éloigner du wahhabisme, une version du salafisme qui perpétue le patriarcat par des discours et des principes religieux. L’objectif est de dépasser le religieux et de faire tomber la dictature sociale.

La réaction de la population face aux changements #

La majorité de la population, en particulier les femmes et les jeunes, est favorable à ces changements. Cependant, une minorité conservatrice voit ses privilèges reculer. Par conséquent, une réaction de leur part est redoutée, d’où le rythme lent des évolutions.

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Malgré cela, le changement se fait sentir jusque dans les familles. Il s’agit d’une affaire générationnelle, où la jeunesse, majoritaire en Arabie saoudite, mène la transformation.

Le rôle économique dans la modernisation de l’Arabie saoudite #

La modernisation contrôlée de l’Arabie saoudite n’est pas seulement guidée par des facteurs sociétaux, mais aussi économiques. Le prince héritier a été très radical à cet égard, cherchant à faire de l’Arabie saoudite une partie intégrante de l’économie mondiale.

Son projet de « Vision 2030 » vise à exploiter toutes les opportunités économiques possibles et à mettre fin à la dépendance du pays à l’égard des revenus pétroliers. En même temps, cette vision s’accompagne d’une évolution historique : le passage d’un empire à un Etat-nation basé sur l’adhésion populaire.

La question des droits de l’homme #

Malgré une ouverture sociale, l’Arabie saoudite n’a pas fait de progrès significatifs en matière de droits de l’homme. Au contraire, le nombre d’exécutions capitales a augmenté. C’est une approche de durcissement politique pour contrebalancer la libéralisation sociétale.

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L’argument du « deux poids, deux mesures » est souvent utilisé pour justifier le partenariat avec une dictature comme l’Arabie saoudite. Cependant, si nous ne faisions des affaires qu’avec les pays qui nous plaisent, nous n’irions pas très loin.

  • L’Arabie saoudite est le troisième pays au monde pour le nombre d’exécutions capitales, derrière la Chine et l’Iran.
  • 170 personnes ont été exécutées en 2023, contre 196 en 2022.
  • Les condamnations à mort couvrent un large éventail d’infractions incluant le meurtre, l’implication dans des affaires de terrorisme, le trafic de drogue et même la participation à une manifestation pacifique.

En fin de compte, le débat se poursuit sur la question de savoir si l’Arabie saoudite est sur la bonne voie ou non. Alors que certains voient ces changements comme une évolution positive vers une société plus libérale, d’autres sont préoccupés par l’absence de progrès en matière de droits de l’homme. Il est clair que l’Arabie saoudite est à un point de basculement, et seul l’avenir nous dira dans quelle direction elle se dirigera. Néanmoins, une chose est sûre : l’Arabie saoudite a besoin d’une image positive pour mener à bien sa Vision 2030, et cela ne peut être réalisé sans une véritable transformation sociétale.

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