Une recrudescence inédite de méningites à méningocoques #
Une augmentation de 72% par rapport à l’année précédente a été observée, avec un total de 560 cas. Cette résurgence marque un sommet sans précédent depuis une décennie.
Les méningocoques, une famille de bactéries dangereuses, sont responsables de cette forme de méningite. Principalement chez les enfants et les adolescents, ces méningites sont sévères et hautement contagieuses.
Le facteur post-covid 19 : une immunité en baisse et un retour des virus respiratoires #
La hausse des infections invasives à méningocoque peut être attribuée à plusieurs facteurs. L’un d’eux est la baisse de l’immunité dans la population qui a été moins exposée aux méningocoques pendant la pandémie. Par ailleurs, le retour des virus respiratoires, comme la grippe, pourrait favoriser ces infections.
Les enfants de moins d’un an et les jeunes adultes de 15 à 24 ans sont les plus touchés. Les méningocoques les plus courants sont répartis en grandes familles : A, B, C, W et Y. Les groupes B et C étaient les plus dominants, mais le groupe C est devenu marginal, dépassé par les groupes Y et W.
Les sérogroupes des méningocoques #
Les principaux méningocoques se classent en grandes familles : A, B, C, W et Y. Historiquement, les sérogroupes B et C étaient majoritaires. Cependant, le sérogroupe C a décliné, dépassé par les sérogroupes Y et W. Parmi les 560 cas signalés en 2023, le sérogroupe a été identifié pour 545 cas : 240 étaient de sérogroupe B, 160 de sérogroupe W, 130 de sérogroupe Y et 5 de sérogroupe C.
Dans ce contexte, Santé Publique France souligne l’importance de la révision de la stratégie vaccinale contre les méningocoques.
Vers une vaccination plus large #
Actuellement, seules les vaccinations contre les méningocoques B et C sont recommandées. La vaccination contre le méningocoque C est obligatoire pour les enfants de moins d’un an, tandis que celle contre le B est simplement recommandée.
Cependant, la Haute Autorité de santé envisage d’élargir la vaccination. La vaccination obligatoire pourrait être étendue aux méningocoques A, B, W et Y chez les nourrissons, et une dose de rappel pourrait être recommandée chez les adolescents entre 11 et 14 ans.
- 560 cas de méningites à méningocoques signalés en 2023
- Augmentation de 72% par rapport à 2022
- La grippe et d’autres virus respiratoires peuvent favoriser ces infections
- Les enfants de moins d’un an et les jeunes adultes sont les plus touchés
- La vaccination pourrait être élargie aux méningocoques A, B, W et Y
La résurgence des méningites à méningocoques est une situation préoccupante. Néanmoins, les autorités sanitaires sont conscientes de cette situation et travaillent à renforcer les stratégies de prévention. L’élargissement de la vaccination est une des solutions envisagées pour contrer cette recrudescence. L’importance de la vaccination ne peut être sous-estimée, car elle demeure notre meilleure défense contre ces infections potentiellement mortelles. C’est par une vigilance collective que nous pourrons endiguer la propagation de ces dangereuses bactéries et protéger nos communautés.
