Un hommage poignant à un pionnier de l’aéronautique #
Cet inventeur de renom, dont la création la plus emblématique est la boîte noire, a tragiquement perdu la vie dans un accident d’avion le 16 mai 1951.
Malgré l’absence de notoriété auprès du grand public, Hussenot est un pilier de l’innovation aéronautique. Son nom figure fièrement aux côtés de grands industriels et ministres sur une plaque à l’école Polytechnique, témoignant de son impact indélébile sur l’industrie.
La boîte noire : une invention révolutionnaire #
La boîte noire, invention phare de François Hussenot, est aujourd’hui utilisée dans le monde entier pour déterminer les paramètres de vol qui mènent à un accident aéronautique. Cet outil, indispensable à l’aviation moderne, a révolutionné la façon dont les paramètres de vol sont enregistrés.
Auparavant, les pilotes notaient manuellement sur une plaque les indications données par leurs instruments en temps réel. L’idée géniale de Hussenot était de développer des appareils qui enverraient des impulsions électriques en temps réel sur du papier photographique. Les pellicules étaient ensuite stockées dans une chambre étanche à la lumière : la boîte noire était née.
Un destin tragique dans le sud du Tarn #
Le 16 mai 1951, François Hussenot et son équipage ont été victimes d’un accident d’avion dans les hauteurs du sud du Tarn. Ce jour-là, un épais brouillard recouvrait le ciel du Massif Central, perturbant la visibilité et l’orientation des pilotes. Les derniers mots d’Hussenot avant l’impact contre une montagne furent : « On est dans la crasse, on ne passera pas. On fait demi-tour ».
Aujourd’hui, une stèle commémorative se dresse sur le lieu du crash, rappelant le destin tragique de ce pionnier de l’aéronautique. Les habitants de l’ancienne commune de Castelnau-de-Brassac, aujourd’hui appelée Fontrieu, peuvent se recueillir près de cette stèle située dans une clairière aux alentours du lieu du crash.
Un héritage durable et diversifié #
Outre la boîte noire, François Hussenot a également inventé d’autres objets plus insolites, comme la poubelle à pédale. En tout, il a déposé 18 brevets, témoignant de son esprit inventif et de sa capacité à innover dans divers domaines.
Durant l’Occupation, Hussenot a continué à travailler sur ses inventions, en attendant la Libération pour publier ses recherches. En 1947, il a lancé la Société de fabrication d’instruments de mesure (SFIM) pour produire les « hussenographes », le nom qu’il a donné à ses boîtes noires.
- La boîte noire, un outil indispensable à l’aviation moderne
- Un destin tragique dans les hauteurs du sud du Tarn
- L’héritage diversifié de François Hussenot
Le décès prématuré de François Hussenot a mis fin à une vie pleine d’idées et de succès. Cependant, son héritage perdure. Chaque fois qu’une boîte noire est utilisée pour enquêter sur un accident d’avion, c’est un rappel du travail et de l’esprit innovant de cet homme. Son fils, Rémi Hussenot, a parfaitement résumé l’impact de son père en déclarant : « C’est en cohérence avec son état d’esprit : donner sa vie pour la passion qui a animé son existence. »
