Chocolat : une douceur amère face à l’envolée des prix du cacao et un avenir incertain

Le monde du chocolat est en émoi.

La crise du cacao : un problème complexe #

La hausse record des prix du cacao a créé une onde de choc parmi les producteurs et les consommateurs. C’est une véritable aubaine pour certains, mais elle révèle surtout des difficultés pour l’ensemble de la chaîne de production.

À cela s’ajoute une inflation alimentaire croissante subie par les consommateurs au cours des deux dernières années. La douceur réconfortante du chocolat est désormais menacée, bien que le coût du cacao ne représente que 5 à 10% du prix final d’une tablette de chocolat.

Spéculation et phénomènes climatiques : un cocktail amer #

Comme pour toute situation de marché extraordinaire, des facteurs fondamentaux et spéculatifs s’entremêlent. La spéculation ne fait qu’exacerber les problèmes sous-jacents, prenant racine lorsque les germes de la crise émergent.

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Ces germes sont nombreux et variés. Ils vont des conditions météorologiques extrêmes qui ont touché les principaux pays producteurs de cacao en Afrique, à la dérive climatique qui a engendré un dérèglement en 2023, avec une hausse record de 0,2°C de la température moyenne mondiale.

Manque de diversification : une faiblesse fatale #

Un autre facteur crucial dans cette crise est le manque de diversification, tant en agriculture qu’en finance. Les plantations industrielles de cacao sont souvent dépourvues de diversité, avec un sol appauvri mécaniquement, transformé à partir d’anciennes forêts fertiles.

Un simple grain de sable dans le système, tel qu’un excès de pluie ou de vent, suffit à perturber toute la plantation. Les parasites peuvent alors prospérer en excès, les mécanismes naturels d’auto-régulation par la diversité des espèces étant brisés.

La solution : durabilité et diversification #

Face à ces défis, une solution bien connue se dessine : la durabilité. Bien que sa mise en œuvre soit complexe, coûteuse et politiquement difficile, elle permet de maximiser la rentabilité à long terme.

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Diversification des espèces, rotation des cultures, jachère transitoire, prix soutenables pour les producteurs, spéculation surveillée, restauration des milieux et des cycles : tous ces ingrédients sont disponibles, mais ils ne sont pas spontanément mis en œuvre.

  • La diversification des espèces pour une plantation plus résiliente.
  • La rotation des cultures pour maintenir la fertilité du sol.
  • Les prix soutenables pour les producteurs pour une production équitable.
  • La spéculation surveillée pour un marché stable.
  • La restauration des milieux et des cycles pour une agriculture durable.

Ce type d’approche est en partie sous la responsabilité des marchés, qui peuvent orienter les flux de capitaux vers une rentabilité plus réfléchie. Une preuve de cette tendance est le groupe LBP AM, qui renforce ses ambitions de durabilité dans ses investissements, sans sacrifier ses objectifs financiers.

Ces actions ne résoudront pas immédiatement la crise du cacao. Cependant, elles montrent qu’une partie des investissements peut être dirigée vers des pratiques plus durables et résilientes face aux crises. C’est une condition essentielle pour que notre avenir soit moins amer et que le chocolat reste un plaisir.

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