Comment l’érosion met en péril 160 sites archéologiques en Guadeloupe : comprendre les enjeux et envisager des solutions

En Guadeloupe, une situation critique se dessine avec une menace imminente sur le patrimoine archéologique côtier.

La menace de l’érosion en Guadeloupe #

Cette menace est due à l’érosion, un phénomène qui s’accélère avec les changements climatiques.

Sur les 4 400 sites archéologiques recensés sur l’île, pas moins de 800 sont situés à moins de 100 mètres du bord de mer. De ceux-ci, 160 sont actuellement menacés par le recul du trait de côte.

Les sites en danger #

Le conservateur régional de l’archéologie, Jean-François Modat, a averti que parmi ces 160 sites, une quinzaine sont déjà en train de disparaître sous les flots. Un exemple frappant est celui de la plage très touristique de Saint-François, les Raisins-Clairs, où l’érosion a mis au jour un ancien cimetière d’esclaves au début des années 2010.

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Pour lui, il est urgent de mettre en place des mesures de protection pour ces sites. Cependant, face à l’ampleur de la tâche, il est conscient que tous ne pourront pas être sauvegardés.

Un projet pour anticiper et agir #

Face à cette situation, un projet nommé Archéologie Littorale Outre-Atlantique (ALOA) a été lancé. Son objectif est double : recenser les sites archéologiques en danger et étudier ces sites avec une approche de science participative impliquant le grand public.

Marie-Yvane Daire, chercheuse au CNRS et à l’origine du projet ALOA, explique que le challenge est de taille : une fois qu’un site a disparu, c’est pour toujours. Il s’agit donc de faire des choix difficiles concernant les sites à protéger.

Les conséquences du dérèglement climatique #

La Guadeloupe, comme beaucoup de petites îles, notamment tropicales, est particulièrement vulnérable aux effets du dérèglement climatique. L’observatoire régional de l’énergie et du climat estime que le recul du trait de côte est inéluctable d’ici 50 ans.

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Le risque de submersion marine est estimé pour certaines zones jusqu’à 180 jours par an d’ici à 2050. Un constat alarmant qui souligne l’urgence de la situation.

Les sites archéologiques menacés en Guadeloupe sont :

  • La plage des Raisins-Clairs
  • Le site précolombien de Morne Rita
  • Le cimetière des esclaves de l’Anse Sainte-Marguerite
  • Le fort Fleur d’épée