Ces derniers, essentiels au tissu social et économique, se retrouvent sans soutien fiscal pour les dépenses qu’ils engagent au quotidien.
Un oubli significatif dans la législation fiscale #
Malgré l’augmentation des besoins en soins à domicile, la loi de finances de 2025 a passé sous silence la situation des aidants familiaux. Ceux-ci, qui consacrent temps et argent à soutenir un proche dépendant, ne pourront pas déduire ces frais de leur déclaration de revenus, s’ils ne sont pas inscrits en tant que tels sur la ligne 7DL du formulaire fiscal.
Qui sont les aidants familiaux ?
Les aidants familiaux sont des individus non professionnels qui assistent au quotidien des membres de leur famille nécessitant une aide particulière due à des conditions physiques, mentales ou des situations de dépendance. Leur rôle est souvent invisible mais indispensable à la cohésion sociale.
Témoignage de Martine, une aidante familiale #
Martine, 52 ans, s’occupe de sa mère âgée de 78 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Chaque jour, elle lui prépare ses repas, gère ses médicaments et l’accompagne dans ses déplacements. Pourtant, Martine ne pourra pas prétendre à une déduction fiscale pour ces efforts.
« Je dépense environ 300 euros par mois rien qu’en frais de transport et en médicaments. Ne pas pouvoir déclarer ces frais est un coup dur pour notre budget familial », confie Martine.
Les impacts financiers pour les aidants #
Le manque de reconnaissance fiscale place les aidants comme Martine dans une situation précaire. Les coûts directs tels que les médicaments, le matériel médical et le transport s’accumulent, sans compter le temps de travail réduit ou perdu pour s’occuper d’un proche.
Des conséquences au-delà du financier
Le stress financier s’ajoute au stress émotionnel. Les aidants familiaux se retrouvent souvent à jongler entre leur emploi, leurs obligations familiales et les soins à apporter à leur proche, ce qui peut mener à un épuisement tant physique que mental.
Des pistes pour l’avenir #
Face à cet oubli, des voix s’élèvent pour demander une révision de la loi. Des associations proposent que les aidants puissent déclarer une « déduction pour solidarité familiale », ce qui permettrait de soulager leur fardeau financier et de reconnaître officiellement leur rôle crucial.
Simulations et exemples
Des simulations économiques montrent que l’introduction d’une telle déduction pourrait non seulement soutenir les aidants mais également réduire les coûts globaux des soins de santé en diminuant la nécessité de soins professionnels extensifs.
Activités connexes et autres formes de soutien #
En l’absence de mesures fiscales, certains aidants se tournent vers des associations qui offrent soutien et répit, comme des groupes de parole ou des services de soins temporaires. Ces services, bien que précieux, ne compensent pas l’absence de soutien financier direct.
La révision de cette partie de la législation fiscale est donc attendue avec impatience par de nombreux foyers français. En attendant, les aidants familiaux, pilier souvent oublié de notre système de santé, continuent de porter un fardeau lourd, dans l’espoir de jours meilleurs.